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L’ architecte : Frank Gehry

Un bijou de plus pour Frank Gehry. L’architecte californien inaugure à Arles un nouveau lieu culturel: le bâtiment
de la fondation Luma.

L’auteur du «Vaisseau de verre» de la fondation Louis Vuitton ou encore du musée Guggenheim de Bilbao livre en Arles une architecture contextuelle. Vieille de 2500 ans, la ville est une merveille de l’Antiquité. Elle est connue pour ses arènes romaines, qui figurent au patrimoine mondial de l’Unesco, et pour les Rencontres de la photographie, moment culturel incontournable pour les amateurs du médium. L’institution arlésienne rassemble 6 bâtiments, dont 5 historiques, réhabilités, et donc la pièce maîtresse, la tour Luma de Gehry. L’architecte star souhaitait «évoquer l’ancrage local» de la ville avec cette bâtisse.

Il crée une hybridation issue à la fois du passé romain de la ville et de ce style futuriste qu’on lui connaît. Cet édifice torsadé, composé de 11 000 panneaux métalliques réfléchissants, rappelle les écailles de poisson, mouvements et formes aquatiques, si emblématiques de l’architecture et du design gehrien.

La fondation Luma, c’est un bâtiment mais c’est avant tout
un programme. Maja Hoffmann, mécène et collectionneuse suisse, crée la fondation Luma en 2004 en soutenant des projets artistiques et de recherches. Elle pense Luma comme
un «archipel biologique» réunissant plusieurs entités
avec leurs singularités. Les sujets qui passionnent Maja Hoffmann sont multiples : liés à l’environnement, aux droits de l’homme, à l’éducation et à la culture, tout cela à travers
le prisme de l’art. En 2013, Hoffmann, profondément attachée à la Camargue, crée Luma Arles, un campus créatif dédié à son ambition de mécène visionnaire. La fondation organise des expositions et accueille artistes, commissaires, scientifiques et innovateurs en tout genre pour des résidences. «Nous avons un logement à disposition, une rémunération, un budget de production et il y a un vrai suivi de la part de l’institution.
Les conditions y sont parfaites pour travailler», nous dit l’artiste Sara Sadik, invitée en résidence où elle crée un film sur la jeunesse française des quartiers populaires. Hoffmann
s’est aussi entourée d’un comité d’experts «advisors» – le Core Group – dont font partie l’incontournable Hans-Ulrich Obrist, directeur artistique de Serpentine Galleries, les artistes Philippe Parreno et Liam Gillick, ainsi que les directeurs d’institutions culturelles Tom Eccles et Beatrix Ruf. L’inauguration de la tour Luma est prévue pour le 26 juin.

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